Type de texte | source |
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Titre | « Sur la nécessité de bien connaître l’antique et l’anatomie », Conférence prononcée à l’Académie royale de peinture et de sculpture le 8 novembre 1749 |
Auteurs | Massé, Jean-Baptiste |
Date de rédaction | 1749/11/08 |
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Date de traduction | |
Date d'édition moderne ou de réédition | |
Editeur moderne | Lichtenstein, Jacqueline; Michel, Christian |
Date de reprint |
, p. 390
Les marques honorables de distinction et les grandes récompenses accordées aux fameux artistes chez les Grecs ont sans doute infiniment contribué à la sublimité de leur savoir. Ces hommes chéris dans leur patrie étaient parvenus à un si haut point de perfection du temps d’Alexandre, que ce que les historiens disent de merveilleux de Zeuxis et d’Apelle nous paraîtrait incroyable, si le mérite de ces grands peintres n’était pas confirmé par celui des sculpteurs, leurs contemporains, dont les ouvrages ont passé jusqu’à nous.
Ils ne prenaient, dans les différents modèles qu’ils étudiaient, que les beautés qui pouvaient convenir le mieux au tout dont ils s’étaient fait la plus noble image. La persuasion où ils étaient de représenter la divinité même dans des statues qui, immédiatement au sortir de leurs mains, devenaient les objets du culte public, élevait encore leur génie. Enfin, par de savantes réflexions, tant sur le rapport que doivent avoir les parties entre elles que sur les grands caractères et la majesté des têtes, sur les grâces, le touchant, le simple, l’élégant et le vrai beau, ils fixèrent si bien les proportions de la belle nature suivant les sexes et les âges, que les chefs-d’œuvre de leurs mains qui nous sont demeurés ont servi jusqu’ici de règles invariables aux grands artistes qui leur ont succédé, et personne n’ignore que les plus distingués des peintres et des sculpteurs sont ceux qui en ont le plus approché.
Dans :Zeuxis, Hélène et les cinq vierges de Crotone(Lien)